Quatre grandes associations européennes de boissons, European Fruit Juice Association (AIJN), The Brewers of Europe, Natural Mineral Waters Europe et UNESDA Soft Drinks Europe se sont unies pour exprimer leur inquiétude face aux objectifs obligatoires que la Commission européenne a l’intention de fixer pour la réutilisation des récipients de boissons.
Pour la prochaine révision de la directive européenne sur les emballages et les déchets d’emballages, la Commission pourrait proposer de fixer des objectifs de réutilisation des emballages de boissons déjà à 20 % d’ici 2030, puis jusqu’à 75 % d’ici 2040, à imposer au niveau national et à respecter par chaque fabricant individuel, qui, selon les associations, sont discriminatoires, disproportionnés et injustifiés, en plus de constituer une menace existentielle pour de nombreuses PME du secteur.
Ils soulignent également que de tels objectifs conduiraient au démantèlement d’un certain nombre de systèmes de recyclage existants. Le secteur atteint déjà des taux élevés de collecte pour le recyclage et progresse régulièrement vers une circularité totale. L’introduction de taux de réutilisation irréalistes compromettra considérablement ces progrès et mettra en péril le secteur, alors que le bénéfice environnemental de cette mesure politique n’est pas encore démontré, a déclaré Patricia Fosselard, Secrétaire générale, Natural Mineral Waters Europe.
Voici comment se fait le recyclage de plastique :
La réutilisation doit être considérée comme un complément au recyclage et non comme un substitut. Leurs secteurs souhaitent continuer à ouvrir la voie à une circularité totale des emballages, mais cela ne peut être réalisé qu’avec les bons catalyseurs en place.
Au cours des dernières années, le secteur a investi dans plus de recyclabilité, plus de collecte, plus de recyclage et plus de réutilisation pour rendre les emballages entièrement circulaires d’ici 2030, selon Nicholas Hodac, directeur général, UNESDA Soft Drinks Europe. Il est totalement incompréhensible que la Commission européenne l’ignore et leur demande de passer entièrement au réemploi. Ils peuvent atteindre l’objectif de la Commission d’une manière beaucoup plus réaliste, moins nocive pour l’industrie et qui a du sens pour l’environnement, a-t-il ajouté.
Le coût financier de la mise en œuvre d’une telle réorientation dans un court laps de temps serait astronomiquement élevé. Les modèles commerciaux établis dans toute l’Europe deviendraient inévitablement et rapidement insoutenables. En outre, la Commission suppose que des objectifs élevés conduiront à une adoption rapide par les consommateurs, ce pour quoi, selon les associations, il n’y a aucune preuve.
Alors que les secteurs ont déjà des emballages réutilisables dans le cadre du mix et s’engagent à augmenter l’offre de systèmes de boissons réutilisables avec les bonnes mesures politiques en place, les associations soulignent que les objectifs de réutilisation tels qu’ils sont actuellement formulés sont irréalistes et incohérents, car ils négligent le d’énormes efforts et investissements en cours pour atteindre la circularité des emballages grâce à une recyclabilité accrue, à la collecte des emballages de boissons et à l’utilisation de plus de contenu recyclé.
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