L’Armagnac : un trésor du Sud-Ouest de la France
L’Armagnac est une eau-de-vie de vin produite dans la région historique de l’Armagnac, située dans le Sud-Ouest de la France. C’est la plus ancienne eau-de-vie de France, qui remonte au Moyen Âge. Elle bénéficie d’une appellation d’origine contrôlée (AOC) depuis 1936 et d’une appellation d’origine protégée (AOP) depuis 2005.
Dans cet article, nous allons vous présenter les caractéristiques de cette eau-de-vie, son histoire, sa production et sa dégustation.
Qu’est-ce que l’Armagnac ?
L’Armagnac est une eau-de-vie de vin de couleur ambrée, qui a été vieillie en fût de chêne. Elle est obtenue par la distillation d’un vin blanc sec, élaboré à partir de cépages locaux comme l’ugni blanc, le baco blanc, le colombard ou la folle blanche. La distillation se fait dans un alambic à colonne spécifique, appelé alambic armagnacais, qui permet d’obtenir une eau-de-vie riche en arômes et en saveurs.
Voici une vidéo parlant de l’histoire de l’Armagnac :
L’Armagnac est ensuite élevé en fût de chêne pendant au moins deux ans, mais souvent beaucoup plus. Pendant cette période, l’eau-de-vie va se colorer, se concentrer et se complexifier, grâce aux échanges avec le bois et l’air. L’élevage se fait dans des chais naturellement ventilés, qui favorisent l’évaporation d’une partie de l’alcool et de l’eau, appelée la part des anges.
L’Armagnac peut être millésimé, c’est-à-dire issu d’une seule année de récolte, ou assemblé à partir de plusieurs millésimes et de plusieurs crus. Il existe quatre appellations différentes selon la zone géographique de production :
- Le Bas-Armagnac, qui produit des eaux-de-vie fines et fruitées, sur des sols sablonneux ;
- L’Armagnac-Ténarèze, qui produit des eaux-de-vie puissantes et épicées, sur des sols argilo-calcaires ;
- Le Haut-Armagnac, qui produit des eaux-de-vie légères et florales, sur des sols calcaires ;
- La Blanche-Armagnac, qui est une eau-de-vie blanche et transparente, non vieillie en fût de chêne.
Comment produire et déguster l’Armagnac ?
La production de l’Armagnac repose sur un savoir-faire ancestral et des règles strictes. Elle se déroule en plusieurs étapes :
– La viticulture : elle consiste à cultiver la vigne et à récolter les raisins. Les cépages utilisés sont principalement l’ugni blanc, le baco blanc, le colombard et la folle blanche. Les vendanges ont lieu entre septembre et octobre.
- La vinification : elle consiste à transformer le jus de raisin en vin blanc sec. Le vin doit avoir une faible teneur en alcool (entre 8 et 10 %) et en acidité (entre 3,5 et 4 g/l). Il ne doit pas être chaptalisé ni sulfité.
- La distillation : elle consiste à séparer l’alcool du vin par chauffage et condensation. La distillation se fait dans un alambic à colonne spécifique, appelé alambic armagnacais, qui permet d’obtenir une eau-de-vie riche en arômes et en saveurs. La distillation doit avoir lieu entre le 1er novembre et le 31 mars suivant la récolte.
- L’élevage : il consiste à faire vieillir l’eau-de-vie en fût de chêne pendant au moins deux ans, mais souvent beaucoup plus. Pendant cette période, l’eau-de-vie va se colorer, se concentrer et se complexifier, grâce aux échanges avec le bois et l’air. L’élevage se fait dans des chais naturellement ventilés, qui favorisent l’évaporation d’une partie de l’alcool et de l’eau, appelée la part des anges.
- L’assemblage : il consiste à mélanger plusieurs eaux-de-vie de différents millésimes et de différents crus pour obtenir un produit harmonieux et équilibré. L’assemblage est réalisé par le maître de chai, qui est le responsable de la production. Il peut également ajouter de l’eau-de-vie jeune ou de l’eau pour ajuster le degré d’alcool.
- La mise en bouteille : elle consiste à remplir les bouteilles avec l’Armagnac assemblé. Les bouteilles doivent être fermées avec un bouchon en liège ou en verre. Elles doivent porter une étiquette indiquant le nom du producteur, le cru, le millésime ou la mention d’âge (VS, VSOP, XO…), le volume et le degré d’alcool.