Cognac et armagnac : vers une négociation urgente pour éviter des surtaxes chinoises
La filière des spiritueux français, notamment le cognac et l’armagnac, se trouve à un tournant critique face aux récentes menaces de surtaxes imposées par la Chine. Alors que le pays envisage d’appliquer des droits de douane préliminaires allant de 30,6 % à 39 % sur ces produits emblématiques, les producteurs appellent à une négociation rapide et efficace pour protéger leurs intérêts.
Une menace pour les exportations françaises
La décision préliminaire de la Chine de surtaxer le cognac et l’armagnac s’inscrit dans le cadre d’une enquête anti-dumping qui a soulevé des inquiétudes parmi les producteurs français. Actuellement, la Chine représente environ 25 % des exportations de cognac et constitue le deuxième marché en valeur pour l’armagnac. Les nouvelles taxes pourraient avoir un impact dévastateur sur ces marchés, entraînant des pertes financières considérables pour les producteurs.
Les organisations professionnelles, telles que le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC) et le Bureau National Interprofessionnel de l’Armagnac (BNIA), ont exprimé leur préoccupation face à cette situation. Elles soulignent que ces surtaxes pourraient non seulement nuire aux exportations, mais également affecter l’image des spiritueux français sur le marché chinois.
Un appel à la Commission européenne
Face à cette menace, les producteurs de cognac et d’armagnac demandent à la Commission européenne d’intervenir rapidement pour négocier avec les autorités chinoises. Dans un communiqué commun, ils ont insisté sur l’importance d’une solution concertée afin de reconsidérer cette décision préjudiciable. Les filières concernées craignent que leur situation ne devienne une victime collatérale d’un conflit commercial plus large entre l’Union européenne et la Chine.
Les discussions entre les représentants européens et chinois sont cruciales pour éviter que ces surtaxes ne deviennent effectives. Les producteurs espèrent que la Commission européenne prendra en compte leurs préoccupations lors des négociations en cours.
Une industrie en quête de soutien
Les producteurs de cognac et d’armagnac affirment avoir toujours respecté les réglementations internationales et coopéré pleinement avec les autorités chinoises tout au long de l’enquête. Ils estiment donc que les mesures envisagées sont injustifiées et demandent un soutien actif de la part du gouvernement français.
Le ministre délégué au Commerce extérieur a déclaré que les négociations avec la Chine restent ouvertes, mais il est essentiel que les acteurs de l’industrie continuent à faire entendre leur voix pour défendre leurs intérêts. La situation actuelle nécessite une mobilisation collective pour éviter une catastrophe annoncée.